Bac de Pont-Astier

Le Bac de Pont-AstierDes documents fournis par la société Montdory-Collège nous apprennent que Pont-Astier était un des sept bacs ou « nefs » échelonnés sur la partie flottable de la Dore, il se situait après Peschadoires et avant Dorat.

Un texte de 1721 précise que la Dore est « porte bateaux » lorsque les eaux sont un peu plus fortes depuis le Pont-Astier (commune d’Orléat), c’est à dire à environ une lieue en aval du Pont-de-Dore (commune de Peschadoires).
Les embarcations utilisées partaient de Lanaud (commune de Néronde-sur-Dore sur la rive gauche de la Dore), où existait un péage dès le XVème siècle. Elles se dirigeaient ensuite sur Peschadoires.
Sept bacs s’échelonnaient dans la partie flottable de la Dore : La Barge, Néronde, Les Ferriers, Peschadoires, Pont-Astier, Dorat et Ris.

Utilisées de Lanaud à Pont-Astier, les embarcations devaient être appropriées à l’acheminement du flottage des « trains », formés avec les grands mâts.

Il existait également des gabares d’environ douze mètres, des « toues » remontant les fers et chiffons nécessaires à l’approvisionnement de la ville de Thiers, enfin des radeaux à faible tirant d’eau.
Les Grands mâts destinés aux navires ne partaient qu’en période de fortes eaux.

Remerciements à Ph. GIBERT auteur de cet historique.

Le Bac à la Une du Paysan d’Auvergne

Le bac de Pont-Astier « à la une du Paysan d’Auvergne », le 27 août 1965. Le dernier « passeur » au bac de Pont-Astier fut Mr Vachias Emile.

Les jeunes gens de 1950, habitant la rive droite de la Dore Courty – Nadal (commune de Thiers) empruntaient ce bac pour se rendre au bal de Pont-Astier, où il y avait, le dimanche, un parquet-salon. Ce bac était maintenu dans la traversée du courant par un filin tendu de part et d’autre de la rivière. Quant aux animaux, ils passaient à gué.
On imagine, pour qui connait la tumultueuse rivière Dore, que la photo du reportage du Paysan d’Auvergne a été prise en période estivale, là où les flots sont des plus calmes.

Petit ou grand, le bac était un instrument indispensable des populations d’alors, qui reliait les deux rives d’une rivière souvent capricieuse et que les hommes ont voulus utiliser pour leurs transports.

A Pont-Astier, à Pont de Dore ou ailleurs, le bac était familier de tous. Alors que dans d’autres régions, il était piloté par le « gaffier », qui se tenait debout à l’arrière du bateau, plongeant une longue perche de 3 à 5 m « la pigouille » qu’il piquait sur le fond, et sur laquelle il s’appuyait pour faire avancer le bateau.
Dans nos régions, souvent le bac était accroché à un câble d’acier tendu au travers de la rivière, sur lequel le passeur tirait de toutes ses forces, pour faire avancer son bateau, comme à, Pont-Astier.