Histoire

Le nom d’Orléat

Le toponyme Orléat renvoie à un personnage d’époque gallo-romaine du nom d’Aurelius, sans doute propriétaire d’une villa sur ce terroir ; c’est un type de formation toponymique très répandu, avec le suffixe -acum qui a évolué vers -at en contexte auvergnat. On trouve Orleaco vers 1112, puis Orliat en 1762.

Histoire d’Orléat

Le 1er avril 1343, Robert de BANZAT, damoiseau, habitant la paroisse d’Orléat, vendit à Guy Comte de FOREZ, un pré dit  » Del Clozic « , moyennant un prix de 26 Livres Tournois, plus 20 sous tous les ans à percevoir au grenier de THIERS.

Plus tard, Guillaume de PRAT, évêque de CLERMONT, seigneur d’Orléat fut évincé par Catherine de MEDICIS après un procès intenté devant le parlement de PARIS en 1551.

Le centre paroissial (du bourg d’Orléat), où le curé nommé par le chapitre de LEZOUX reçut la visite de l’évêque de CLERMONT en 1778, témoigna d’une église d’origine romane, vouée à Saint Bonnet, solidement bâtie, mais dont l’intérieur avait besoin d’être blanchi, la paroisse sans école comptait alors 630 communiants, et une confrérie dite du Saint Sacrement.

En dehors du centre paroissial, plusieurs fiefs existaient sur Orléat :

  • Au Nord, la seigneurie de la FOREST, qui appartenait à Bertrand de la FOREST seigneur de BULHON, fut vendue à Guillaume d’OSSANDON, puis à Antoine MALLET DE VENDEGRE, qui la posséda jusqu’à la révolution. Du château, il ne reste que quelques vestiges.
  • Au Sud-Est, le Miral était une propriété bourgeoise vendue en 1651 par Catherine JEHAN (veuve LECOURT), à Mathieu DARROT, bourgeois de THIERS, puis en 1756 à la famille RUDEL, dont un fils François Joseph RUDEL DU MIRAL, colonel de cavalerie, obtint en 1823 l’adjonction à son nom de  » DU MIRAL « .
  • Au Sud, Chassignol, propriété appartenant à Etienne de BESNOIT, seigneur de Chassignol, Maire perpétuel de MARINGUES dans la 1ère moitié du XVIIème siècle, la propriété est encore dans la famille à la révolution avec Vital DE BENOIT, Ecuyer, seigneur de Chassignol, Lieutenant au Régiment de CLERMONT.
  • A l’Est, Pasmoulet, propriété bourgeoise, appartenait à la famille DARROT, marchand bourgeois de THIERS, Seigneur de Pasmoulet jusqu’à la fin du XVIIIème siècle.
  • A l’Est également, Pont-Astier, (Pont-Aslier en 1310 et Pont-Atier en 1789), eut pour seigneur Eustache VERRET en 1310, puis Jean de RIBEYRE en 1670, et Monsieur de CHAZERAT, intendant d’Auvergne, Seigneur de Pont-Allier en 1789.
  • Au Nord-Est, le Domaine des Roches, appartenant à Pierre SOUBRANY, Ecuyer, Seigneur de Verrières, Capitaine au Régiment Royal des Dragons, jusqu’en 1774 où le domaine fut vendu à Genés DUFRAISSE, négociant à THIERS.

Après la révolution, qui se passa sans incident sérieux, en 1794 (12 pluviôse an II), la commune envoie 5 cloches soit un poids de 2575 livres, à la fonderie de canons de Clermont-Ferrand. La légende dit qu’une de ces cloches « de bel ouvrage » fut enterrée et remplacée par celle du château de la FOREST. A ce jour, personne ne l’a jamais retrouvée…

Remerciements à M. VILLENEUVE